Première "vraie" sortie hivernale

Ça y est enfin je vais pouvoir sortir sans cette pu.... de béquille, cinq mois que j'attends ça, bon... c'est pas "mon Dropt" mais le canal d'Arles à Bouc fera l'affaire.
D'un coup le doute    première sortie mais quelle canne je vais prendre et des poissons nageurs où des lames du coulant du crank ? Merde on dirait une interview de Bourdin, sauf que ça ce passe dans ma tête. Je contrôle et re-contrôle la météo, les cartes satellite, évidement ce con de Mistral vient me souhaiter une bienvenue dont je me serai passé mais quand faut y aller.... faut y aller.

Je décide de pas me charger 6 PN et une boîte de lames et de casting-jig juste au cas où le vent se lève vraiment. Pendant le trajet je découvre d'étranges bruits dans ma voiture c'est que passer des BMW de luxe et autres Mercedès qui m'ont servi de taxi durant ces dernier mois, à ma petite C1 ça fait un sacré changement, puis au bout d'un moment mon cerveau est revenu à la réalité et un petit sourire m'a fendu la poire, elle faisait peut-être un peu de bruit ma titine mais au moins c'est moi qui conduisait.

Me voilà rendu sur zone, rien n'a changé même pas le chantier commencé depuis l'an dernier avant que je parte en vacances. Comme prévu un petit Mistrallet était la pour m'accueillir et un petit cinq degré avec le vent à soixante Km/h ça pique un peu, surtout au niveau des oreilles. J'avais choisi de prendre ma casting de trois mètres et mon moulinet à faible récupération pour tirer du crank    Évidement j'avais tout contrôlé sauf la marée et le courant était contraire au vent donc pêchable mais sans plus. Le problème dans ce cas là c'est que des thermoclines et des courants contraires se forment ce qui rend le travail du leurre assez aléatoire.

Je monte ma canne, c'est long trois mètres    (et oui c'était ça première sortie à elle aussi) je lance..... un pur caviar, ça rembobine sans le moindre effort, merde j'ai du perdre le leurre, je met un petit twitch et non il est toujours là. Bon faut dire qu'un twitch avec une canne de trois mètres ça se transforme vite en jerk.

Deux royales passent sous mes pieds et je me dis que j'ai peut-être une chance de voir des loups suivre, le vent continue à monter en puissance mais rien d'alarmant, je sent que mon PN ne travaille pas comme il devrait, donc comme ça faisait longtemps que j'avais pas fait une vraie perruque je décide de lancer contre le vent. Ça part moins loin, mais impeccable (encore les miracle du double système masselotte+magnétique) et là enfin ça bosse comme il faut.

Toujours pas l'ombre d'un poisson, même les muges semblent avoir désertés l'endroit quelques alevins remontent à contre courant, mais rien d’exceptionnel. Par contre je suis content de moi car la canne de trois mètre apporte un réel confort de pêche, principalement canne basse ce qui permet malgré le surplomb des berges, d'avoir le scion au ras de l'eau avec le dos bien droit. Je fais la tournée des PN histoire de leurs faire prendre un bain mérité pour avoir attendu aussi longtemps dans leurs boites sans faire de bruits. J'ai retrouvé une partie de mes sensations et j'ai vu passer deux belles daurades royales, on pouvait pas faire mieux pour une première.

C'est bon ça ... au clavier demain ...