Retour vers le futur

Cela faisait deux décennies que je n'avais plus pris ma carte et même un paquet d'années que je n'avais pas mouillé mes cannes en mer, mais voilà depuis trois ans que je passe mes vacances en Dordogne ça me titillait. Donc me voilà décidé à faire le tour de mon matériel qui que bien entretenu (à l'époque) avait subi le passage du temps, nettoyage des moulinet bref tout ce qui doit être fait l'avait été, puis l'erreur ! je ne sais quelle puissance occulte m'avait poussé vers les portes d'un magasin de pêche (ça c'est l'excuse pour ma chère et tendre) et ce fut un choc. Je me retrouvais d'un coup d'un seul propulsé dans le futur, je passais de Graham Bell au smart-phone.
Tout avait changé le poids des cannes les moulinets souples silencieux, les résistances des fils, extraordinaires !!! Mais la raison reprenant le dessus et n'étant pas sur que je reprenne goût à la chose je me bride et prends un petit ensemble lancer, en promo tout équipé.
Mois de mai l'année dernière, les pingouins ont débarqué à Eymet, je prends ma carte à l'office de tourisme et comme un couillon je pense pas que je suis limitrophe du Lot-et-Garonne et je ne prends pas l’inter-fédérale. C'est pas grave, c'est juste pour voir, je commence donc à me faire une petite partie de canne à déboîter avec le froid les blanc sont long à venir et j'ai le temps de voir des pêcheurs, lancer ramener, lancer ramener. Leur manège m'intrigue ? ça me rappelle un peu quand dans le canal de Caronte ont pêchait les loups à la mitraillette au buldo et je devine un leurre.

Dans la foulée je sors mon lancé équipé d'un fil bizarre que l'on appelle tresse en 12°°, je fouille ma boite à pêche et trouve de vieux twist exudes (ils puent toujours autant malgré leur âge) une ou deux Mepps bref des trucs que j'avais acheté plus pour le plaisir, que par utilité vu que tout était neuf (de vingt ans). Me voilà au bord du Dropt ma canne à la main, premier lancé je force comme une brute et ma première touche la berge d'en face, pas besoin de ferrer elle est bien prise, vu que j'ai peu de chance de la ramener je décide de casser et c'est là que je me rends réellement compte de la résistance de cette fameuse tresse. Je refait mon montage avec une petite cuillère et me rappelle que je ne suis pas en mer et là nouvelle découverte ça vibre de partout ? Le carbone et oui à l'époque ça existait déjà mais ça coûtait un bras et c'était vachement fragile et donc le plus souvent ont le réservait aux cannes au coup.

Je commence à prendre la mesure de mon matos et j'y prends vraiment du plaisir même si les bredouilles s'accumulent, faut dire qu'avec des températures en dessous des dix degrés ça aide pas, on passe même pour des fous de faire du camping en tente avec des températures pareilles.

Les vacances se terminent hormis deux où trois petites bourriches au coup ce fût une fracassante bredouille et malgré cela j'étais ferré.

Mois d’août, retours sur le Dropt cette fois bien déterminé à en découdre, entre temps je me suis équipé de quelques poissons nageurs et j'ai retrouvé un vieux fat rap perche d'au moins vingt-cinq ans, la pêche au PN ne donnant rien (vu que je ne sais pas les faire nager) je passe au twist 2" jaune, je ramène et là à mes pieds je vois surgir deux yeux et une bouche grande ouverte et va savoir pourquoi mon seul réflexe a été de soulever la canne comme si je voulais sauver ma virgule. Le black est reparti tout dépité d'avoir fait le voyage à blanc et moi je me traite de tout les noms possible et inimaginable que la décence m'empêche de vous communiquer. Je reprends mes esprit et je remet ça sur une perche qui me surprends au raz de la berge, c'est sur que comme ça! ça va pas le faire. De la colère je décore un platane tel un sapin la veille de noël avec mes plus belles cuillère, pas grave ça fait tourner l'économie locale et en plus la marchande d'article de pêche est vraiment très sympa. Enfin, j'arrive à me contrôler et je fais quatre black-bass et quelques perches, tout ce beau monde étant reparti à l'eau. J'ai aussi fait quelques petites bourriches de blancs qui eux sont passé à la casserole (j'adore la friture) Bref le seul brochet que j'ai mangé, c'est celui que mon cousin à sorti du congélateur et vu que c'était la première fois que j'y goûtait j'ai trouvé ça particulièrement bon, une motivation de plus pour l'ouverture.

Plus qu'une vingtaine de jours et cinq-cent kilomètres et mes pieds fouleront à nouveau les rives du Dropt et qu'il neige où qu'il vente les poissons devront en découdre (où rigoler) avec moi.

Superbe récit j'aime Bravo!!!